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CEJUPA : éduquer les enfants en difficultés

Malgré les grandes initiatives du président socialiste Evo Morales en faveur des populations indigènes et des changements sociaux, la pauvreté et l’injustice restent en Bolivie bien présentes. Il y a encore un nombre incroyable de personnes sans domicile fixe, une violence parfois bien réelle, des enfants qui doivent travailler dès leur plus jeune âge pour pouvoir subvenir aux besoins de leur famille… Sans parler d’une pollution difficile à supporter dans les villes les plus peuplées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est pour apporter un peu de lumière et ce sombre contexte que s’est créé le centre juvénile  pour le développement humain (CEJUPA) en 1990. Ce centre fait partie d’une initiative plus globale d’économie sociale et solidaire, les projets Waki, soutenu par deux ONG, l’une en Suisse et l’autre en Belgique. Les directeurs et coordinateurs de projets ont accepté avec grande enthousiasme que l’on se rencontre et ont été d’un accueil et d’une gentillesse remarquables. Je suis donc montée à EL Alto, une ville en constant mouvement au-dessus de La Paz, à 3600mètres d’altitude tout de même.

 

Le centre CEJUPA accueille 120 enfants, adolescents et jeunes adultes victimes d’extrême pauvreté, de violence (physique et même sexuelle), ou de problèmes psychologiques pour les aider à construire une vie riche de lien social, de connaissances et de compétences allant bien au-delà du scolaire. En effet, « l’objectif ici est d’éduquer les enfants afin qu’ils construisent une société solidaire que nous souhaitons tous dans laquelle ils peuvent exercer leur créativité et se sentir épanouis » m’a expliqué Martin Rengel Luna, le directeur du centre. Ici, la libre expression est fortement encouragée, que ce soit par la parole ou par l’expression artistique, et les adolescents sont également invités à promouvoir des actions aux impacts politiques forts et à développer leur leadership.

 

Martin Rengel m’a présenté tous les bénévoles et salariés travaillant au sein des différents ateliers et services: cours de cuisine, atelier artistique, aide aux devoirs scolaires, sensibilisation au développement durable, jardinage, atelier de groupes pour sensibiliser à l’économie sociale et solidaire, service psychologique… Tout est en place pour apporter aux enfants et adolescent une vie plus riche et heureuse, là où l’éducation scolaire ne suffit pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coté ressources, la vie n’est pas facile tous les jours. En effet, la ville ne donne pas un centime et la contribution des comités de soutien en Suisse et en Belgique ne suffisent pas toujours pour nourrir les 120 enfants… Mais ils arrivent tout de même à survivre grâce à leur passion et leur implication. De plus, habitués à avoir chaque année une petite poignée de bénévoles européens, aucun cette année n’a répondu à l’appel, et le centre est en sous-effectif pour  apporter tous les services nécessaires. « C’est dommage de n’avoir aucun bénévole européen parmi nous cette année, car ils apportent souvent un regard neuf sur le monde qui est très précieux pour les enfants » s’est désolé Martin. Je vous invite donc à parler de ce projet autour de vous, cela peut être une expérience très enrichissante, d’autant plus que la Bolivie est un pays incroyable !

 

 

 

Les infos ici: 

 

 

En route vers le centre juvénile dans les rues d'El Alto

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